A family Story…

Notre histoire

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

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Frise Mirande

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LA DOTE DE JEANNE

On pourrait remonter loin, dans la présence de ma famille sur ces terres de Saint-Émilion. Mais s’il y a une date à retenir, c’est celle de 1907 : l’année où Pierre-Ernest Mirande, alors simple ouvrier viticole, épouse Jeanne Nebout. En guise de dote, les parents de la mariée offrent 1 hectare de vignes. Le jeune couple s’occupe de ces vignes comme de leur jardin, et le modeste vin qu’ils parviennent alors à produire est réservé à leur consommation personnelle.

Drame de l’époque, Pierre-Ernest fait partie des premiers Poilus tombés au Front : Jeanne se retrouve seule, avec son unique fils, René, mon grand-père.

 

DE LA ROSE AU CHÂTEAU

Quelques années plus tard, René achète la maison dite de la Rose, ainsi que la parcelle qui la jouxte. Il y plante des légumes et une pépinière de plants de vignes, pour se diversifier. En effet le cours du raisin est alors bien trop fluctuant, et nombreux sont les viticulteurs à travailler en polyculture pour sécuriser leur activité.

C’est dans cette maison que naît Yves, mon père, en 1935.

À cette même époque, en pleine entre-deux guerres, mon grand-père prend une décision de taille : il décide de ne plus seulement produire du raisin, mais de devenir vigneron au sens plein… en d’autres termes, de créer son propre vin.

Cahin-caha, il aménage ce qui était jusque-là une étable en cuverie, afin de transformer lui-même les jus en vin.

Pour accroître sa notoriété et développer les ventes, les négociants de Paris lui demandent d’avoir un nom de « Château » : c’est ainsi que notre vin, jusqu’ici connu sous le nom « PETIT CLOS LA ROSE » devient « CHÂTEAU LA ROSE CÔTES ROL », un nom issu de l’assemblage de nos deux plus vieilles parcelles.

 

rose cotes rol vin

 

PREMIER TRACTEUR ET GRAND VIRAGE

Mais celui qui va véritablement donner une autre envergure au domaine, c’est Yves, mon père. Il croit très fort dans le potentiel des terroirs du village, et achète petit à petit quelques parcelles supplémentaires. Il s’équipe aussi d’un tracteur, une révolution à l’époque ! On est en 1963.

Cinq ans plus tard, il parvient à acquérir un bâtiment au cœur du village, qui dispose d’une cave monolithe creusée dans la roche… Une chance inouïe pour stocker et faire vieillir les vins. Le millésime 1966 est le tout premier à bénéficier de ces conditions optimales. Le premier étage sert de point de vente, et permet à ma grand-mère puis à ma mère de faire découvrir le travail de la famille à une clientèle de particuliers.

Grâce à cette meilleure valorisation de nos vins, mon père peut aller plus loin : il a conscience que pour faire un vin à la hauteur du potentiel des terroirs de Saint-Émilion, il lui faut des outils de travail permettant une maîtrise de l’hygiène, mais aussi d’être en mesure de circuler et surveiller les jus. En 1974, il dessine et réalise ce qui est aujourd’hui encore notre chai, équipé de cuves en ciment de différentes tailles, afin de jouer sur les parcelles, les cépages, les volumes.

En 1985, la Jurade de Saint-Émilion – reconnaissant les mérites et l’implication de Yves dans l’appellation – le nomme Jurat de Saint-Émilion.

rose cotes rol

LA RELÈVE

Après des études d’œnologue, la passion de la vigne reprend le dessus et je rejoins papa au domaine : je réalise mes premières vinifications en duo avec lui en 1993. Dès l’année suivante, il me confie les rennes… et je vinifie mon tout premier millésime en solo.

À mon tour d’apporter ma patte à la Rose Côtes Rol : en 1999 j’équipe la cuverie d’un système de thermorégulation, et parviens à doubler notre parc à barriques afin de pouvoir allonger l’élevage de nos vins. Et, depuis 2011, aidé de mon équipe, nous menons une campagne de replantation progressive. Une opération d’envergure, pour permettre de renouveler nos pieds de vignes et pérenniser le travail des générations qui nous ont précédés…

2011 est également l’année de mon intronisation : c’est très ému que je deviens, 26 ans après mon père, Jurat de Saint-Émilion.

Si vous venez nous rendre visite, vous pourrez découvrir de vos yeux ce pan de notre histoire familiale : l’ancienne étable aujourd’hui chai de vieillissement, l’annexe et ses cuves béton, ou encore au cœur du village le restaurant « les Girondines » crée en 2001 par Martine, ma sœur ainée, et qui surplombe la fameuse cave monolithe…

Pierre

 

 

THE BIRTH OF AN ESTATE

My family is settled at St-Émilion for more than a decade, but our story really starts in 1907, with the wedding of my great-grandparents: they were the first to get vines.

At that time they only had a small quantity of vine stocks, allowing them having few bottles for their own consumption.

A few years later, their only son, René, bought a new plot with a house on it, on a lieu-dit called « La Rose ». My grandfather made a big decision: becoming a proper winemaker. He transformed the old stable in his first wine-cellar, and started to sell his wines. 

He’s also the one who found our estate’s name: « Château La Rose Côtes Rol ».

THE FIRST BIG TURN

The next step is crossed by his son, Yves (my father). He purchased new plots, the first tractor of the estate and a building in the heart of St-Émilion. It allowed him to get some visibility in the historic village, in order to introduce his work to his first direct clients. But this building had also a big advantage: there is a monolith cellar underneath… The perfect place to age wines!

With all those efforts, my father achieved to give a better chance to our wines: the success was growing, allowing him to build a new wine-cellar and improve the quality of the wine-making process.

In 1985, regarding his work for the reputation of the St-Émilion’s wines, Yves Mirande is appointed as a Jurat by the official Jurade of St-Émilion.

THE SUCCESSION

It’s in 1993 that I made my first official steps in the estate: after oenology studies, I came back home to learn alongside with my father. He was more than a wonderful teacher, he also had faith in me: the next year I was making my first vintage in solo!

Then, it was my turn to bring improvements to our estate: thermoregulation system, longer ageing process for our wines thanks to new oak casks, big planting operation…

And in 2011, it was my turn to be named Jurat of St-Émilion… 

If you pay us a visit, you will see some testimonies of this big family saga: the old stable transformed in a wine-cellar, the more recent one built by my father, but also the monolith cellar in the heart of the village, now surrounded by the restaurant « Les Girondines » and managed by my sister…

Pierre